Histoire de la Caisse Populaire Ressource Confiance de Marigot

 La Caisse Populaire Ressource Confiance de Marigot a été fondée en 1984 sous le leadership de Guy Claude Charles. Le nom de la Caisse a été proposé par Laurent Sanon et a été accepté par toutes les personnes qui avaient participé à la première réunion de la caisse tenue le 1er septembre 1984.

L’acte constitutif de la Caisse est daté du 4 septembre 1984 et ce jour-là Doicius Noel était choisi comme président du Conseil d’Administration (CA).

À la fin de l’année 1987, la caisse était en faillite. Les dirigeants d’alors étaient : Daniel Jean Joseph, président du Conseil d’Administration ; Mme Bossuet Rousseau, gérante ; Brunel Lapierre, secrétaire. L’analyse de cet échec prouve qu’il était de l’incompréhension des uns et de la mauvaise foi des autres. Les prêts étaient accordés sans réflexion et en dehors du respect des principes établis sans penser à ce que possédait la caisse comme ressources.

En 1989, avec l’appui de l’URECAPS (L’Union Régionale des Caisses Populaires du Sud’Est), un comité de crise composé de 11 membres était formé en vue de trouver des solutions pour les problèmes que faisait face la CPRCM. Ce comité était composé des membres suivants : Gustin Toussaint, Monacé Jean, Romanex Noncent, Lodonne Medeze, Josué Petit Frère, Evangélique Gédéon, Cerilus Mathieu, André Laurent, Camélien Etienne, Mme Duton Duclos, Mme Bossuet Rousseau.

Les membres du comité de crise faisaient beaucoup de sensibilisation. Pour recommencer avec les activités, on bloquait les retraits et les crédits pendant trois mois et on invitait les gens à venir déposer leur argent. Après ces trois mois, c’était la reprise des services de prêt, mais de façon timide. On mettait beaucoup d’accent sur le respect des principes établis. Les membres du comité de crise concentraient leur force à leur objectif qui n’était autre que de faire renaitre la CPRCM de jour en jour ; ils voyaient poindre à l’horizon des rayons d’espoir.

En 1994, Lecima TOUSSAINT était arrivé à la tête de la CPRCM. Depuis lors, la caisse ne cessait de faire que du progrès. Durant cette période, la caisse était logée chez Daniel Bertrand, en face de l’école Normil Posy. Elle occupait seulement un appartement mesurant environ 8 mètres carré. Les autres appartements étaient habités par Josué Petit-Frère, le gérant de la caisse. De 1995 à 2000, tous les sociétaires reprenaient confiance à la ‘’ Ressource Confiance ‘’ ; ils épargnaient leur argent sans avoir la moindre méfiance, aussi faisaient-ils des prêts et des retraits. Plusieurs parmi les anciens débiteurs prenaient conscience ; ils faisaient des versements. Grace à cette prise de conscience, la caisse progressait. Le nombre de sociétaire augmentait d’année en année.

Pendant la période (1995-2000) la caisse a laissé l’appartement de Daniel Bertrand et se trouvait cette fois-ci dans la maison de Maxène Lartigue, elle occupait presque toute la maison. La CPRCM n’avait pas un personnel rémunéré à l’époque. Les dirigeants se donnaient corps et âme. Ils travaillaient sans rien espérer en retour. Faire un bon travail était leur seule satisfaction. En 1996, le gérant Josué Petit Frère n’était plus dans le bénévolat ; il travaillait à temps plein pour une bagatelle de 600 gourdes.

En 2001, la CPRCM a bénéficié un support du Développement International Desjardins (DID) dans le cadre du projet DID/FINET, représenté par Frantz Prinvil comme coordonnateur et de deux autres personnes : Rigaud Maurice et Daniel Albert. Après un diagnostic fait à la CPRCM, il trouvait que la caisse était en bonne santé et décidait de l’accompagner.  DID/FINET exigeait que la CPRCM ait un personnel rémunéré, travaillant de 9H AM à 3 H PM du lundi au vendredi et de 9H AM à 12h PM le samedi. Des offres d’emploi étaient faites par le conseil d’administration de la caisse. Il y avait plusieurs postulants, on organisait des concours. La CPRCM parvenait à avoir son premier directeur, Jacquet Jean Donald, originaire de la ville de Jacmel, sa première caissière, Marceleine Montout, originaire de Marigot, Josué Petit Frère était retenu comme agent de crédit et Talys Morland comme gardien. Avec l’intervention de DID/FINET, la CPRCM prenait un nouvel essor. De 2001 à 2006, la période où la caisse avait Jacquet Jean Donald comme Directeur, des voleurs tentaient de cambrioler la caisse, mais ils faisaient échec. Cela était arrivé en 2003.

Une assemblée générale spéciale tenue en date du 28 juillet 2002 a permis de voter une résolution qui allait permettre de comptabiliser les excédents à partager en ristourne annuellement jusqu’à l’achèvement de la construction d’un local pour la CPRCM. Grace à la bonne gestion des dirigeants, la croissance économique de la caisse a permis d’inaugurer en 2007 un bâtiment qui est aujourd’hui le siège social de la CPRCM, soit 5 ans plus tard après le vote de la résolution ci-dessus.

Le 27 juillet 2004, un comptoir de la CPRCM a été établi à Peredo près de l’Ecole Nationale, après la disparition de la Caisse « Ansanm Ansanm ». Ce même jour, on commençait avec les services d’épargne et de crédit. Sept ans après, soit le samedi 17 décembre 2011, on inaugurait un nouveau local pour le comptoir de Peredo près de l’église Sainte Marie Madeleine. Depuis lors, ce comptoir est logé dans ce bâtiment et continue à donner des services financiers aux habitants de la zone.

Le dimanche 17 Mars 2013, à l’occasion de la 28ème assemblée générale de la CPRCM à CARIBEAN PALACE, un sociétaire originaire de Bainet, en l’occurrence Maitre Robert Cadet, le Doyen du tribunal civil de Jacmel d’alors, prenait la parole pour suggérer aux dirigeants de la CPRCM de mettre un comptoir à Bainet, une commune contenant 9 sections communales, 123 établissements scolaires primaires dont les écoles non-publiques sont en majorité, sept (7 ) écoles secondaires dont un lycée et trois (3) écoles professionnelles.

Bien avant la suggestion de Maitre Robert CADET, les dirigeants de la CPRCM avaient nourri l’idée de mettre un point de service dans cette commune sur demande  de certains membres de la CPRCM qui y habitent. Parfois, ils venaient au siège social, à Marigot, pour faire des transactions et retournaient trop tard chez eux.

Après les différentes démarches et préparations, les dirigeants et la direction de la CPRCM procédaient à l’inauguration d’un comptoir à Bainet le mardi premier (1er) juillet 2014.

Bref, en cette année 2019, la CPRCM a son siège social à la rue Fesles, Marigot et deux comptoirs : L’un est à Peredo et l’autre est à Bainet. Elle a au total de 49 employés et un actif de 318 millions de gourdes .